Cerisier
Kitao Masayoshi - Gabichô et fleurs de cerisier (1790) Lorsque l’on parle de monde flottant, c’est peut-être l’image du cerisier qui survient parmi les premières par association d’idées. Figure symbolique aujourd’hui mondialisée de la fragilité de l’existence, de l’impermanence des choses, mousse de soie rosée qui se flétrit pathétiquement quinze jours plus tard entre deux grilles de caniveau, sur un trottoir quelconque : … ah… ! Et l’âme sensible de se pâmer devant, vraiment ! cette métaphore si puissamment délicate du sort de toute destinée… La floraison des cerisiers coïncide à peu près avec l’équinoxe vernal, ce qui en fait également l’un des symboles par excellence du printemps et du renouveau. C’est un autre trait de l’esprit humain que de vouloir classer temporellement les choses à partir du moment où elles semblent évidentes. En météorologie, pourtant, le printemps commence dès le premier mars. À une même période, plusieurs définitions, plusieurs commencements